𝐏𝐀𝐃𝐄𝐒 𝐬’𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐯𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐢𝐟𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐢é𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐫é𝐠𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐊𝐚𝐫𝐚
- PADES ONG DE Développement
- 18 juin
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Dernière mise à jour : il y a 7 jours
Kara, du 11 au 14 juin 2025 –
L’ONG PADES (Programme d'Aide pour le Développement Économique et Social) a activement participé à une série de travaux stratégiques organisés par la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes (CTOP), en partenariat avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et les Agriculteurs français et développement international (AfDI), dans le cadre du projet SEPOP (Services et Plaidoyer des Organisations Paysannes). Ces travaux, qui se sont tous tenus au Palais des Congrès de Kara, ont combiné deux événements complémentaires : une retraite technique (les 11 et 12 juin) consacrée à l’élaboration d’un projet de document sur les types d’appuis différenciés à apporter aux exploitants familiaux, suivie d’un atelier de restitution et de validation (les 13 et 14 juin) du document de catégorisation des exploitants agricoles de la zone de l’agropole de Kara.
L’ONG PADES, représentée par Dr Kadanga Rita, a été désignée membre du présidium de l’atelier, aux côtés du Président du Conseil d’administration de la CTOP et du représentant de la CROPPA Kara. PADES a contribué activement à la modération des échanges et à la consolidation des résultats issus des travaux. Lors de la retraite technique, les participants (une dizaine) ont mené une analyse croisée des profils d’exploitants agricoles (petites, moyennes et grandes exploitations) et de leurs niveaux de vulnérabilité (très vulnérables, vulnérables, peu vulnérables). Cette approche a permis de concevoir une stratégie de soutien différencié, mieux adaptée à la diversité des réalités agricoles locales. | ![]() ![]() |
Dix types d’appuis prioritaires ont été retenus : la promotion de l’agriculture contractuelle, la restauration de la fertilité des sols, le soutien aux activités génératrices de revenus (AGR), la structuration coopérative avec renforcement des capacités, l’accès facilité à l’assurance agricole, la réalisation d’infrastructures hydrauliques, le développement de fermes intégrées, le renforcement de l’éducation financière, la sécurisation foncière, et la mise en place de dispositifs de crédit-bail pour les équipements agricoles. Ces appuis visent à renforcer l’inclusion, la productivité et la résilience des exploitants familiaux.
L’atelier des 13 et 14 juin a été dédié à la présentation du document provisoire de catégorisation des exploitants familiaux. Il a permis de restituer les résultats d’une étude de terrain menée auprès de 201 ménages agricoles. Les échanges ont mis en lumière plusieurs recommandations : renforcer la prise en compte des exploitations dirigées par des femmes, clarifier les seuils de catégorisation entre les différents types d’exploitations, et concevoir un outil de classement simple, objectif et opérationnel, utilisable par les acteurs de terrain.
Dans la continuité, M. Arthur Zogan, Secrétaire exécutif de la CTOP, a présenté une stratégie d’opération test basée sur dix étapes, allant de l’identification des zones prioritaires à la capitalisation et à la mise à l’échelle. Cette stratégie prévoit une sélection participative des bénéficiaires selon des critères rigoureux, avec un objectif d’inclusion d’au moins 30 % de femmes et 30 % de jeunes. Dotée d’un budget de 11 millions FCFA, l’opération test combine distribution d’intrants, conseil agricole, appuis financiers et agriculture contractuelle. Les zones pilotes ciblées sont Dankpen, reconnue pour sa réceptivité à l’innovation, et Binah, en raison de sa vulnérabilité socio-économique et l’accès au marché notamment la rizerie de Binah. Les filières prioritaires retenues sont le soja et le maïs, avec le riz en filière secondaire.
Pour coordonner cette opération test censée finir en décembre 2025, plusieurs partenaires ont été identifiés : la Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Hydraulique Villageoise et du Développement Rural (DRAHVDR) et l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT) pour le suivi technique; INADES-Formations pour les renforcements de capacités ; et PADES pour l’identification des bénéficiaires et la mobilisation communautaire (ingénierie sociale). Ce rôle stratégique confié à PADES confirme son positionnement comme acteur opérationnel clé pour l’accompagnement d’une agriculture familiale équitable et inclusive dans la région de la Kara.
En clôture des travaux, les responsables institutionnels et partenaires techniques ont salué la qualité du processus entamé depuis 2025 sous l’impulsion de la CEDEAO, l’engagement collectif des différents acteurs et la pertinence des propositions formulées. Ces journées riches en échanges ont marqué une étape importante vers une meilleure structuration des appuis différenciés aux exploitants familiaux. PADES réaffirme à cette occasion son engagement en faveur d’une agriculture plus juste, résiliente et durable, ancrée dans les réalités locales et attentive aux populations les plus vulnérables.


Auteurs : Dr Kadanga Rita / KEREKPEI Mourtala
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